Militantisme, étudiants et régime autoritaire : Le cas du Cameroun | Cindy Morillas

Cindy Morillas est docteure en Science Politique.

Sa thèse soutenue en 2015 a pour titre « Individualisation versus démocratisation : Conditions et formes du militantisme étudiant en situation autoritaire (Cameroun 1962-2014) ».

Elle est actuellement chercheure associée à la Fondation Paul Ango Ela (centre de recherche privé à Yaoundé) et Les Afriques dans le Monde (LAM, à Sciences Po Bordeaux).

Quelques verbatims extraits de l’interview

Sur l’université camerounaise

L’Université camerounaise, dès sa création en 1962, a été pensée comme un instrument de contrôle politique. Jusqu’à aujourd’hui, on observe qu’elle est un lieu de reproduction et de socialisation du pouvoir politique dominant.

Sur le régime camerounais

Il y a une frilosité de l’Etat (camerounais) par rapport à toute revendication. On est encore loin d’une démarche de démocratisation. Sur la forme, nous avons toutes les institutions, sur le fond, la liberté d’expression n’est pas respectée, les promesses ne sont pas tenues.

Sur la situation autoritaire

On peut se poser la question de la pertinence des élections dans une situation autoritaire. Quelle est la légitimité de ces élections ?