28e Sommet Afrique-France : Le chemin de Montpellier ne mène pas à Rome

Par Odilon Maurice Ouakpo

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A l’instar de Thomas Borrel et ses amis qui ont écrit : « L’Empire qui ne veut pas mourir », le manque de réalisme du continent africain intrigue. En effet, le rideau est tombé, la boucle est bouclée, hérauts et héros auréolés d’euros se sont déjà dispersés chacun dans les wagons de l’histoire après avoir été convoqués au « banquet de Montpellier ». Je n’aurai pas tort si j’écris « Mens-Pour-Lier » au lieu de Montpellier. Avec charme et fracas, le maire de Montpellier a déclaré urbi et orbi que sa ville est la « Capitale » du Nouveau Sommet Afrique-France.

La nouveauté dans cette « danse des mots », semble-t-il, c’est le fait qu’à la place des Chefs d’Etat africains, ce sont les représentants de la société civile qui ont été conviés au « banquet de l’euro ». J’ai préféré « représentants » à la place de la « jeunesse » parce qu’à Montpellier, dans cette foule bigarrée, jeunes et vieux se sont frottés et ont fricoté à la chaudière de la « macronie ».

Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, mes propos ne se situent pas dans l’éternelle conjecture de l’afro-pessimisme poursuivi dans le jute éjaculatoire de l’afro-optimisme parce que s’il y a une philosophie à enseigner sur le continent, celle de l’action vaudra mieux que celle du discours. Or, les ténors de l’afro-pessimisme et les barytons de l’afro-optimisme sont bien des frelons de la philosophie du discours derrière leurs ratiocinations rébarbatives qui se perdent en chemin comme une trainée de poudre. Justement, à « Mens-Pour-Lier », ils se sont croisés par euros interposés. D’ores et déjà et dans les dédales de cette bataille de catéchistes, il y a deux prétentions qui m’interpellent et je crois que c’est ici qu’a été bétonné le piège de ce Nouveau Sommet Afrique-France.

Ces prétentions autrement appelées camouflets portent aussi bien sur les nouveaux paradigmes politiques miroités tous azimuts (I) que sur l’économie et sur la marche des sociétés africaines (II). L’Afrique ne vaincra les préjugés de son anhistoricité que par la sécrétion de laboratoires d’analyses qui lui permettront de penser et de panser ses problèmes, d’affronter ses réalités de manière aguerrie (III).

 

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