Sophie Sambou est étudiante-chercheure de 3ème année en droit public à l’Université catholique d’Afrique de l’Ouest (Dakar, Sénégal). Elle participe au monitoring du procès Habré en tant qu’observatrice.
Dans cette entrevue, Sophie Sambou nous présente Hissein Habré ainsi que les différents contextes relatifs à son procès. Elle analyse la stratégie de défense d’Hissein Habré et l’action des institutions internationales telle que l’Union africaine. Elle confronte ses acquis théoriques en droit international et le déroulement du procès dans son ensemble. Cette entrevue rappelle notre responsabilité collective sur les violations des droits de l’Homme ainsi que l’importance de la sensibilisation des citoyens dans la lutte contre l’impunité.
Voici quelques verbatims de Emile Sophie Sambou, extraits de cette entrevue:
«La tenue de ce procès est d’une envergure importante. D’autant plus que l’Union africaine elle-même est souvent indexée et pointée du doigt comme étant une institution sans efficacité, qui ne mène pas à bout ses actions et qui est inutile à la société africaine. […]L’Union africaine, à travers les Chambres africaines extraordinaires créées auprès des tribunaux hors classe de Dakar, sont en mesure d’alerter tous les présidents et leur dire qu’être président ne veut pas dire violer les droits l’Homme et des peuples.»
« Qu’on soit acteur de la société, qu’on soit étudiant ou un quelconque citoyen lambda, on doit être en mesure de décrier une certaine situation de violation de droits de l’Homme. »
« En tant qu’étudiante en droit, c’est une expérience première. Ca me permet d’assister à un procès international d’autant plus que c’est une première en Afrique. Ca me permet de confronter mes connaissances théoriques par rapport à ce qui se passe réellement dans un procès international. Ca me permet aussi de déceler des points qui doivent être éclairés, des lacunes, du déroulement et respect des procédures en général. »
