Christopher Copelin est un cinéaste et producteur indépendant suisse.
Il est le réalisateur du film documentaire « Capitaine Thomas Sankara : Il a osé inventer l’avenir ».
Dans cet entretien avec Thinking Africa, Christopher Copelin, qui avait 21 ans en 1987, sur la genèse de son film, le contexte de la révolution burkinabè dans les années 1980 et l’héritage de Sankara aujourd’hui.
Quelques verbatims extraits de l’entretien.Sur la genèse du film
J’étais au Burkina dans les années 1980. J’ai vu cette révolution de mes propres yeux. D’une certaine manière, je suis un témoin de ce temps révolutionnaire au Burkina entre 1983 et 1987. Cette révolution a changé ma vie et m’a indiqué la voie du cinéma. Depuis 1991, je me suis fait la promesse de faire un film sur Sankara.
L’héritage de Sankara :
Regardez autour de vous. Tout le monde parle de Sankara ou le cite. Il est entré dans la culture générale. Ce n’est plus un tabou de parler de Sankara. L’apport intellectuel de Sankara est conséquent et important et il permet à des jeunes générations de se référer à ses idées pour prendre en main leur avenir à nouveau.
Sur la chute de Compaoré
En 2014, il n’y a pas eu de révolution au Burkina. Il y a eu, une insurrection. Un rapport de forces s’est crée en défaveur de Blaise Compaoré et ce dernier a démissionné. Il y a révolution, quand on dégage le chef, on le remplace et on a un programme. Or cela n’a pas été le cas, en octobre 2014. Le but de ces mouvements de la société civile (qui ont dégagé Blaise Compaoré) n’était pas de prendre le pouvoir.