Mutations socio-politiques camerounaises : Enjeux et Diasporas | Joseph Tchinda Kenfo

Enseignant-chercheur, Joseph Tchinda Kenfo est docteur en histoire des relations internationales. Analyste à l’office de consultation publique de Montréal, il est également directeur du Centre Africain de Recherche pour la Paix et le Développement Durable (CARPADD), qu’il a créé à Montréal.

Il a soutenu, à l’université de Yaoundé I en 2016, une thèse intitulée « Colonisation, quêtes identitaires, pratiques élitistes et dynamiques socio-politiques dans les Bamboutos entre les XIXe et XXe siècles » qui propose une analyse socio-politique de l’éclatement spectaculaire des structures politiques et des changements sociaux dans un département du Cameroun entre les XIXe et XXe siècles.

Dans cette interview accordée à Thinking Africa, il revient sur les idées principales de sa thèse.

Quelques verbatims extraits de l’interview

Sur la légitimité politique:

La légitimité ne repose pas sur la proximité avec le peuple, mais sur un système de relai entre le Président de la République et les représentants des régions qu’il nomme. Le Président de la République n’a pas besoin de recueillir l’assentiment de la population, mais des hommes forts de chaque région.

Sur le conflit de légitimité:

Il existe un conflit de légitimité entre les méthodes traditionnelles de résolution de conflit et les méthodes modernes, qui reposent sur du juridique et de l’administratif, et lorsque qu’il n’y a pas confluence entre ces approches alors cela pose beaucoup de problèmes.

Sur la médiation:

Lorsque qu’un guerre est fratricide, les deux enfants ne peuvent pas s’asseoir à la même table de leur propre gré, il faut une troisième entité, une médiation.