La société civile en Afrique de l’Ouest: Quels bilans dans l’émergence de la bonne gouvernance?

Par Jean-Marc Segoun

RÉSUMÉ:
Cette réflexion porte sur les rôles multiformes que peut avoir la société civile. D’abord, comme initiatrice du processus de transition politique au Bénin et ensuite, un réel contrepoids face aux manœuvres politiques au Sénégal. L’auteur essaie de démontrer le fait que la société civile est un concept controversé et polysémique. Il part de l’analyse selon laquelle, l’idée de société civile a une connotation dynamique qui reste influencée par des enjeux socio-économiques et de l’intensité relationnelle entre acteurs sociaux et les politiques. En analysant, l’expérience béninoise de transition politique de 1990, l’auteur déduit le caractère indéniable de la société à la fois comme catalyseur de bonne gouvernance. Ensuite, comme une arène de potentielle formation ou de légitimité de parcours des futurs professionnels de la politique. Enfin, il analyse à travers l’expérience sénégalaise, la naissance d’un nouvel activisme de contestation des dérives politiques par des mouvements de jeunes qui émergent sur le continent africain.

CONTEXTE DE LA NOTE:
Cette note d’analyse politique et de recherche, s’insère dans un contexte socio-politique ouest-africain marqué par des projets de révisions constitutionnelles. A cela, s’ajoute le débat sur l’imbrication et la confusion de la sphère politique et celle de la société civile. Cette confusion émane de l’implication de certains acteurs des sociétés civiles au sein des compétitions électorales et par la suite aux affaires politiques.

IDEES MAJEURES:
– La réussite de la transition politique béninoise de 1990 est le fruit d’un consensus entre acteurs politiques soutenus considérablement par la société civile au nom de l’intérêt national.
– Le mouvement de jeunes « Y EN ‘ MARRE » au Sénégal a favorisé la liberté de conscience et la désacralisation du débat politique.
– L’imbrication de la société civile et la sphère politique, favorise le renouvellement de la classe politique.
– La société civile apparaît comme un rythme de passage et espace de légitimité de parcours pour certains professionnels de la politique.

PROBLEMATIQUE:
En quoi l’imbrication de la société civile et de la sphère politique permet à la démocratie de se réinventer face aux potentielles dérives dictatoriales ?

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