Violences électorales et crises de légitimité: Quel modèle de démocratie pour l’Afrique?

Par Armande Kra

RÉSUMÉ:
De manière générale, la notion « d’élections » fait écho à celle de démocratie. Elle traduit l’idée que le peuple a le droit de choisir son ou ses représentants. A ce titre, la Déclaration Universelle des droits de l’Homme en son article 21 alinéas 3 insiste sur le fait que :
« La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote ».
Ainsi, organiser les élections revient à respecter certaines conditions (l’honnêteté et la transparence du jeu, sa périodicité, les droits et devoirs des citoyens…). Malheureusement, dans le contexte africain, ce principe tend à devenir une exception.

CONTEXTE:
Organiser des élections pour consolider la paix et asseoir la légitimité des pouvoirs en place nous situe très souvent dans un contexte unique de sortie de crise. Dans de telles situations, les attentes des populations sont légions. Elles portent tout aussi bien sur le respect des droits humains que sur la nécessité pour ces populations d’évoluer dans des environnements sécuritaires.
En nous inspirant des élections en Afrique et au regard du dernier temps fort électoral de 2018 en République Démocratique du Congo, nous enrichirons notre réflexion. Nous insistons sur la nécessité d’innover mais surtout d’adapter l’innovation électorale aux réalités sociales. À défaut, le jeu électoral apparaît comme une mascarade aux conséquences imprévisibles dans un contexte de sortie de crise.

IDEES MAJEURES :
– L’organisation des élections en Afrique n’est pas une garantie de sortie de crise.
– Au-delà de l’aide internationale, il faut des réformes profondes et continues tant au niveau politique, institutionnel, qu’opérationnel.

Comment 1

  • Pacifique kizila11 août 2019 at 18 h 18 min

    Les elections en soit ne constituent pas un problème. Et même la démocratie.
    Les problèmes se situent dans les agendas cachés des acteurs politiques. Pour prouver cette prédominance des agendas cachés, il serait mieux de savoir pourquoi les candidats battent campagnes en déhors du territoire national loin des électeurs ? Avant de rentrer au pays pour faire un semblant de campagne? Est ce que dans une vraie démocratie le vainqueur devrait être connu d’avance! Combien d’élection sont organisées de manière juste et équitables ?

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