L’accord politique de paix et la réconciliation : un leurre ou une contribution au retour de la paix en Centrafrique ?

Par Molambo Gbessoua Mboutouma Octave

RESUME :
Les autorités centrafricaines utilisent tous les moyens et stratégies de médiation possibles pour un retour à la stabilité politique et sécuritaire. Dans ce cadre, et sous l’égide de la CEEAC (communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale), des Nations Unies à travers la MINUSCA, des partenaires internationaux, le gouvernement et les groupes rebelles ont signé un accord qui est censé marquer un retour à la paix et à la réconciliation. Fort de cet Accord politique de paix et de la réconciliation (APPR) ; Il aurait dû constituer une sortie de tunnel pour la Centrafrique. Malheureusement, nous assistons à des violations de cet accord avec de lourdes conséquences humaines et matérielles.

CONTEXTE :
L’accession du Président Archange Touadera à la magistrature suprême a représenté un retour à l’ordre constitutionnel après plusieurs années de crise politico-sécuritaire en République centrafricaine (RCA). Cette crise, déclenchée en 2012 par la coalition hétéroclite de la Séléka , n’a cessé d’endeuiller ce pays. Plus de la moitié du territoire, soit environ 80% est sous occupation de différentes factions rebelles qui s’érigent en « commandant de zones » et dictent leur loi dans ces régions, sans aucun contrôle. Le premier quinquennat du Président Touadera est vu comme une période de « pacification » et de stabilisation de la RCA. Dans le but de pacifier le pays et restaurer l’autorité de l’Etat plusieurs fora, conférences, débats, entretiens ont été tenus et des accords ratifiés. Le plus récent est l’Accord politique de paix et de la réconciliation (APPR) qui instruit la création de zones ou régions militaires, la démobilisation et la réinsertion d’anciens combattants ainsi que la nomination de représentants des rebelles dans le gouvernement et à certains postes stratégiques dans les fonctions civiles et militaires.

IDEES MAJEURES :
– La situation politico-sécuritaire actuelle attribue un caractère réconciliateur et pacificateur à l’Accord politique de paix et de la réconciliation (APPR). Cet accord a permis de réunir tous les acteurs clés de la crise centrafricaine autour de la table de négociation.
– Les différentes violations de l’APPR par certains des signataires (groupes rebelles) remettent en cause leur volonté de participer à la pacification de la Centrafrique et au retour d’une paix durable.
– Les accords de paix apparaissent comme une stratégie des rebelles pour profiter de certains privilèges (argent, matériaux divers, postes ministériels et militaires) et faire partie des organes de gestion de l’État.

PROBLEMATIQUE :
– Est-ce que la recherche de la paix et de la restauration de l’autorité de l’État sont des raisons valables pour tolérer des violations de l’APPR par les groupes rebelles ?
– Quels sont les enjeux de cet accord qui empêchent le réarmement des forces armées centrafricaines pour une riposte proportionnelle à l’attaque et mettre hors d’état de nuire les rebelles ?

 LA NOTE DE RECHERCHE EN PDF 

Comment 1

  • SAPPO PEMBI12 mai 2021 at 20 h 07 min

    Bonsoir M.
    Je suis très ravi de votre travail qui ont été faites et je te félicite ses efforts.
    Juste une contribution pour nuancé votre travail.
    En effet, pour que le thèse soit attirer au yeux du monde, je vous prie de bien vouloir reformuler un peu la problématique et en deuxième point de revoir aussi le résumé de votre travail,un bon résumé tu dois trouver l’idée générale+ problématique+ objectif parfois même les hypothèses de recherche et un petit conclusion.
    Voilà ma suggestion.

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