Webinaire | Les systèmes universitaires africains : défis et perspectives | 19 Novembre 2021

Les systèmes universitaires africains : défis et perspectives

CONFERENCE VIRTUELLE
19 Novembre 2021 • 16h00 – 18h00 (UTC+1/Heure de Paris)

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Les liens entre l’enseignement supérieur et le développement sont étroits. Les universités ont non seulement pour missions de répondre aux besoins sociaux de formation des citoyens et de préparer les jeunes à l’emploi, mais également de faire de la recherche scientifique pour produire de nouvelles connaissances. A ce titre, elles contribuent à la croissance économique et constituent des acteurs majeurs du développement.

En Afrique, plusieurs universités traversent une crise depuis la mise en place des politiques d’ajustement structurel dans les années 80. Particulièrement en Afrique Subsaharienne, la crise des universités se caractérise par le délabrement des infrastructures d’enseignement supérieur, des laboratoires de recherche et des bibliothèques universitaires, ainsi que la mauvaise gestion des universités. Un autre aspect qu’il est important de souligner est la massification des universités africaines. En effet, les capacités d’accueil de ces dernières sont dans beaucoup de cas inférieures aux effectifs d’étudiants de plus en plus grandissants.

A partir du début des années 2000, il y a un regain d’intérêt pour l’enseignement supérieur en Afrique. D’une part, certains Etats africains ont fait des efforts considérables dans le secteur de l’enseignement supérieur, à la fois en termes de financement et de réformes, ce qui leur a permis de commencer à inverser la tendance. Les reformes entreprises ont notamment permis d’accroître le montant des ressources disponibles pour le secteur et d’encourager la diversification des programmes et des sources de financement. D’autre part, il y a un changement de récit au niveau des bailleurs de fonds internationaux qui, après avoir privilégié pendant longtemps l’appui à l’enseignement de base au détriment de l’enseignement supérieur jugé onéreux, reconnaissent à présent l’utilité de l’enseignement supérieur pour le développement du continent.

S’il apparaît que les transformations des systèmes d’enseignement supérieur sont générales sur le continent, il faut préciser qu’il y a des spécificités d’une région à l’autre, et d’un pays à l’autre au sein d’une même région. Aussi, le classement des universités africaines montre que certains pays se démarquent nettement des autres. Ainsi, à elle seule, l’Afrique du Sud détient huit établissements universitaires dans le top 10 du classement 2020 des universités africaines effectué par Unirank.

Comment relever les défis qui se posent à l’enseignement supérieur en Afrique ? Comment est faite la fabrication des politiques africaines en matière d’enseignement supérieur ? Est-ce que ces politiques sont adaptées pour rendre les systèmes d’enseignement supérieur plus performants ?

Thinking Africa a décidé d’examiner le secteur de l’enseignement supérieur dont l’enjeu est crucial pour le développement du continent. Dans cette perspective, il organise le 19 Novembre 2021 un webinaire sur les systèmes universitaires de l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique Centrale, l’Afrique de l’Est et l’Afrique du Nord.

La problématique posée par Thinking Africa s’articule autour de deux axes : 1) la qualité des enseignements dispensés par les universités africaines ; 2) la fonction de l’université africaine.
Comment augmenter la qualité des enseignements à l’université ? Dans le contexte africain, comment est-ce que les universités répondent aux besoins de production de nouvelles connaissances, de formation des citoyens, de préparation des jeunes à l’emploi ? Peut-on dire aujourd’hui qu’elles sont satisfaisantes ou non ? Quelles mesures prendre face au chômage de masse ? Tout porte à croire que les universités africaines produisent des chômeurs particulièrement dans certains domaines. Que faire des formations concernées ? Comment adapter les formations au marché de l’emploi ?

– Professeur Mamadou SARR est Enseignant-Chercheur au Service de Physiologie pharmaceutique, à la Faculté de Médecine, Pharmacie et d’Odontologie (FMPO), à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), au Sénégal. Il est expert en Gouvernance, Évaluation et Management universitaire. Il travaille sur l’élaboration de politiques pour le développement de la qualité des institutions et organismes intervenant dans l’enseignement supérieur et la recherche. Il est le point focal CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur) du Groupe régional de Coordination de l’ODD-4 Education 2030 pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

– Professeure SIDIKOU Ramatou DJERMAKOYE SEYNI est Enseignante-Chercheure en Biologie, Physiologie et Biotechnologies Végétales à la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, au Niger. Elle est membre du Comité Consultatif Général du CAMES et membre du Conseil de l’Ordre International des Palmes Académiques du CAMES. Elle est également Directrice Générale du Centre National de la Recherche Scientifique du Niger (CNRS) et membre institutionnelle du Réseau Francophone des Femmes Responsables de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (RESUFF). Elle est lauréate du prix Next Einstein Forum pour la Femme Scientifique Africaine au Niger.

– Dr. Fatoumata KEITA est Enseignante-Chercheure au Département d’Anglais à l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB), Mali. Elle est titulaire d’un doctorat en Littérature Américaine obtenu à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Sénégal en 2014. Elle est membre du Réseau des Femmes Universitaires et Enseignantes du Mali (REFUE-MA) et du laboratoire Laboratoire Mixte International (LMIMacoter). Spécialiste de la Littérature comparée africaine et américaine, ses activités de recherche portent sur l’activisme politique et social des Africaines et Afro-descendantes en matière d’égalité de sexes, d’équité et d’empowerment. Elle s’intéresse aussi aux théories féministes et du genre en général ainsi qu’aux questions relatives à l’éducation, la sécurité et la paix en Afrique.

– M. LOFEMBE Benkenya Beke est Enseignant-Chef de Travaux en Relations Internationales à l’Université de Kinshasa, en République Démocratique du Congo (RDC). Il est également Conseiller scientifique du Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire en RDC. Son domaine de recherche est : Action et politique de réforme de l’enseignement supérieur et universitaire.

– Dr. Sihem KOURAS est Enseignante-Chercheure en Sciences du langage au Département des lettres et langue française de l’Université Mohamed Seddik Benyahia, à Jijel, en Algérie. Son domaine de prédilection est la Sociolinguistique. Elle travaille principalement sur le contact de langues, notamment dans les contextes post-coloniaux et s’intéresse de ce fait a un bilinguisme, à l’imaginaire des langues ainsi qu’à l’aménagement (politique et planification) linguistique. La linguistique historique, notamment en ce qui concerne l’évolution du paysage linguistique dans l’aire maghrébine, constitue un autre pôle d’intérêt pour elle.

– Dr. Jean Gabin NTEBUTSE est Professeur à la Faculté d’Education de l’Université de Sherbrooke, au Canada. Il est le Directeur du Centre d’Etudes et de Recherches sur les Transitions et l’Apprentissage (CERTA) au niveau de cette Université et a pour discipline de recherche la Psychopédagogie. Ses sujets de recherche sont les suivants : Modes pédagogiques, Modes d’apprentissage, Systèmes d’enseignement et d’apprentissage, Contextes sociaux, Modélisation des processus d’apprentissage. Il a plusieurs intérêts de recherche, notamment le changement de paradigme en formation, les innovations pédagogiques, l’encadrement aux études supérieures, la résilience scolaire. Il est l’auteur de plusieurs articles sur l’éducation.

Modératrice
Dr. Kadijatou MAROU SAMA est membre du think tank Thinking Africa et titulaire d’un doctorat en Sociologie de l’Université Paris-Est ayant porté sur les politiques d’enseignement supérieur et de recherche et les carrières des Chercheurs au Niger. Ses recherches portent sur l’enseignement supérieur et la recherche scientifique en Afrique. Elle a travaillé en tant que consultante dans des organisations internationales qui interviennent dans le secteur universitaire et scientifique africain (UNESCO, AFD, IRD). Elle est présentement Chercheure
référente dans le cadre du projet SAFIRE (Sahel, Financement de la Recherche) mené par le
Centre Population et Développement (CEPED).

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