Le Burkina Faso face à l’extremisme violent et aux attaques terroristes

Par Moussa Banhoro

RÉSUMÉ :
Cette note d’analyse vise à passer en revue les mesures prises par le Gouvernement du Burkina Faso dans le cadre de la lutte contre l’expansion du terrorisme dans son espace territorial afin de présenter les acquis engrangés et également de déceler les lacunes et insuffisances qui jouxtent la stratégie antiterroriste de ce pays. Elle présente les facteurs de basculement des populations surtout sa frange jeune vers les groupes d’extrémisme violent qui opèrent au Burkina Faso. A travers cet écrit, l’auteur s’appesantit sur les perceptions des victimes aussi bien civiles que militaires et policières sur l’engagement du Gouvernement ainsi que l’efficacité des mesures qu’il a prises pour sécuriser le territoire et faciliter le retour des Personnes déplacées internes dans leurs localités respectives. Après la cartographie des groupes terroristes dans les zones dites rouges du Burkina Faso, il aborde brièvement les sources de financement de ces groupes. Enfin, il recommande la reconstruction de la fibre patriotique afin que tous les fils de la nation apportent leur soutien aux FDS et au Gouvernement pour juguler le fléau qui mine la réalisation des droits fondamentaux de l’homme au Burkina Faso. Il termine sur des pistes de solution qui peuvent aider à stabiliser le pays notamment le solutionnement des problèmes de développement que connaissent les régions en proie à l’insécurité et le renforcement de la présence militaire dans ces régions, en nombre et avec les équipements adéquats.

CONTEXTE :
Le Sahel est en proie à une récurrence des attaques terroristes depuis la chute de Mouamar Kadhafi en 2011. L’expansion du terrorisme dans le Sahel a contraint les Etats qui le composent à mutualiser leurs efforts au sein du G5 sahel afin de sécuriser leurs espaces respectifs. Ces Etats bénéficient également de l’appui du système des Nations Unies et de nombreux pays comme la France, les USA, la Chine, la Russie… En dépit de ces nombreux efforts, les groupes terroristes arrivent à répandre la terreur au sein des populations civiles au point où la zone des trois frontières, Mali-Burkina Faso-Niger, est quasiment devenu le terreau des terroristes. Cela facilite le trafic des armes et l’entrée sur les différents territoires des prédicateurs pour l’endoctrinement des populations vulnérables. Au Burkina Faso, l’ampleur des attaques a fait perdre environ le 1/3 du territoire et donc un déplacement massif des populations vers les zones relativement sécurisées. Ce pays est en phase d’être le ventre mou du G5 Sahel car ayant enregistré plus de violences terroristes davantage meurtrières que n’importe quel autre pays du Sahel.

IDÉES MAJEURES :
-Le Gouvernement du Burkina Faso a longtemps cru faire face à de simples actes de sabotage de ses détracteurs, ce qui a favorisé l’expansion rapide du phénomène sur le territoire.
-Les zones en proie au terrorisme n’ont pas bénéficié de la gouvernance adéquate, en termes de perspectives économiques, d’infrastructures routières et autres, pour assurer la résilience des populations face aux facteurs attractifs qu’offrent les groupes d’extrémisme violent.
-L’attitude du Gouvernement à travers l’utilisation irrationnelle des ressources limitées de l’Etat et une stratégie de lutte contre le terrorisme inefficace rend septiques les populations quant à l’engagement réel du régime du MPP pour la sécurisation du territoire.

PROBLÉMATIQUE :
La stratégie adoptée par le Gouvernement du Burkina Faso pour lutter contre l’extrémisme violent est-elle efficace ?
Quels peuvent être les correctifs à apporter pour que la stratégie puisse engranger des résultats probants ?

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