Le quartet tunisien, ultime rempart de la transition et des crises politiques?

Par Mahaut Landaz

S’il est vrai que l’initiative du Dialogue National du Quartet tunisien a permis de ramener le calme et de trancher la question de la Constitution et des élections dans un consensus, celle-ci a également profondément modifié le champ politique en permettant une alliance entre deux tendances presque naturellement ennemies, façonnant ainsi un apprentissage démocratique marqué par la pratique du consensus. Toutefois, cette pratique du consensus n’a pas permis de mettre en œuvre les réformes nécessaires au pays, et n’a pas été à la hauteur du défi antiterroriste auquel la Tunisie doit faire face.

Cependant, certains accusent l’intransigeance d’une frange de l’UGTT, qui a largement alimenté la contestation. Mais n’est-ce pas le rôle des organisations de la société civile de se faire le relais de la contestation, et n’est-ce que pas le rôle des partis de gouvernement d’élaborer des visions stratégiques et des politiques publiques pour y répondre ? Alors, dans cette danse qui peut parfois ressembler à un jeu de dupe, lesquels n’ont pas rempli leur rôle ? Peut-on réellement considérer, dans un contexte post-transition démocratique, que la société civile puisse être un handicap pour le redressement du pays ?

Dans cette perspective, et même si seul l’avenir dira si l’initiative de BCE se révèle positive pour le pays, un gouvernement d’union nationale aura au moins le mérite de mettre, dans le même temps, les organisations de la société civile et les partis face à leur responsabilités.

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